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L’une-main (science des articulations)

Touche l’épaule—Ouvre le pot—Coupe la viande—Décapsule; &

Plante le clou—Allume le feu—Coince le drap-housse; &

Passe le Bonnet—Enfile le sac—Noue les lacets—Mange la pizza; &

Prie—Moud—Coud—Nage—Rame; &

Téléphone-clope—Cochon-pendu—Page-turner; &

Play the piano—Accroche le linge—Visse la cafetière; & 

La poignée franc-maçonne. 

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Une main plaquée sur le cœur (s’il n’était à gauche), le coude à angle droit de pesanteur s’oublie le long du jour (rien à faire). En haut, le phare décharné de l’épaule tire ses signaux faibles, rigoles du cou au pouce, chaleurs d’éveil de sourde de la moitié du corps.


Bras en l’air, décompte à dix (tremblés), 15 reps d’un bout de balais au creux de la main gauche pour faire plier le coude, 5 petits tours d’épaule dans un sens et dans l’autre, devant le miroir. Puis tirer bâton dans le dos en diagonale et en ordonnée, brique sur la hanche au point du coude. Le « mouvement interdit » est le support des travaux.

On abandonne un jour le bâton pour faire directement plier un bras avec l’autre.


On m’interroge toujours sur la-main-qui-écrit, l’épaule qui vaut plus, et je réponds, indifférent : pour fumer, manger, taper à l’ordinateur : c’est égal.

Mais est-ce là vrai ? Non, peut-être, mais j’aime affirmer la solidarité de mon corps et son équilibre.

J’aime aussi qu’on me tienne le manteau (toujours trop haut) pour enfiler l’épaule. Je crispe un peu le visage, si souvent que je me demande à force si je ne feinte pas.


Tarkos, Le Kilo

Je me gratte
le téton droit
de la même main
qui avant pinçait
pour que dodeline
le lombric tout droit
de la jute ; après
repos l’effet
allergique du chaud contact
avec cette pâte
odorifère carrée
légèrement bombée
striée de blanc plus ferme
volatile cave douçâtre
du roucoux coupé en tranche
le léger dépôt invisible
de mes manip la peau s’irise
minicrevasses de glaise rose
sur le double volcan en pointe
bouton, tendre bouton

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