de Jack Smith
Entrelacement des corps, espace filmique, tâches du médium. Ce qui me plaît le plus est cette manière de briser la gravitation en naviguant librement entre des corps dont on ne sait pas s’ils sont couchés ou debout, vu d’en haut ou de face. La caméra de JS court d’une partie à une autre.
Plan étonnant, avec un pied sale en premier plan, des visages couchés. Ce n’est pas la pose, c’est plutôt la multiplicité des intéractions des choses entre elles, une sorte de beauté convulsive de partouze entre les choses et les gens, une lascivité joyeuse (par la musique), un moucharabieh sternbergien poiur le regard.
Décomposition / entrelacs / cousu main / flicker (le sein tressautant). Comme si JS avait voulu métaphoriser chaque partie du dispositif filmique en l’inscrivant dans les corps.
On voit aussi que JS aime chez Sternberg, cette manière de faire du décors l’animation principale des scènes, à toutes les échelles, jusqu’à ce que le visage de Dietrich soit aussi une façace, ravalée, un décor…
Ici, nulle reconstitution. Plutôt une « indexation » en mouvement (le doigt sur sein), d’une nouvelle topographie des corps, qui vient s’inscrire dans l’espace blanc, sans marque du médium. Corps de pellicules rêvés qui n’ont plus à faire de la pesanteur, mais s’étirent sont écartelés dans toutes les dimensions,