de Yasujiro Ozu
Une comédie au sujet bateau, renversé avec un poil de perversité par Ozu : le ravisseur d’enfant non seulement fini par libérer l’enfant qu’il devait kidnapper parce que ce dernier est insupportable, mais il se met à le poursuivre de ses assiduités et y inviter (à la fin du film) d’autres enfants à le faire.
On retrouve ce style de Ozu tres géométrique, avec notamment un beau moment au début sur des palissandres, ou quand le ravisseur se cache à son tour. Moment amusant où le complice du ravisseur, qui a des trous ronds sur le crâne (on dirait une coupe à la mode ces temps-ci) se fait tirer dessus des fléchettes à ventouses par le gosse exactement dans les trous, ce qui lui fait des cornes, une tête de martien ou d’escargot (running gag des grimaces : « fais moi une tête d’escargot »).
L’enfant, tout petit, est très mignon, plutôt gentil et bizarrement pas si farceur que ça . Glouton bien sûr. Toujours pensé que Ozu avait un truc avec les petits garçons. Le film le confirme : l’enfant est une Chose non autonome, un révélateur de désir, un agregateur.