de Luis Noronha da Costa
L’histoire (je n’ai pas tout compris car le portugais était plus difficile à saisir) d’une mère qui veut mettre sa fille au couvent, et d’un moine gnostique, démon qui veut faire du mal à la petite. Elle est sauvée par une apparition qui s’apparente à sa mère. La fin voit les trois (et la bonne noir) de retour dans leur maison.
Curieux film qui évoque, comme Fernando me le disait, Arrietta. Celui de Flammes et ses longs plans parlés silencieux plutôt que celui de la Trilogie de l’Ange. Mais plus encore qu’Arrietta je dirais Straub, avec la fontaine qui glougloute au premier plan avec le moine et la fillette pendant que le mari et la femme hurlent et se disputent en arrière plan, la déclamation shakespearienne du début et le lent et ordonné mouvement de caméra qui se pose d’un point de vue à un autre, sans hâte. NB Monteiro a filmé le même lieu dans Les Noces de Dieu, le portail et sans doute le couvent lui-même, dans un lieu humide à la Sintra, tout vert, aux pierres rugueuses d’une architecture naturelle.
Pas passionnant ou très touchant, il n’y a pas cette fragilité si particulière, ce tressaillement décidé qu’on trouve chez Arrietta. Ici, il y a de la fascination, mais le fond reste un peu pauvre.