de Noel Herpe
Noel et son actrice, dans les rôles titres, sont convaincants; les autres moins, qui forcent le trait sans la conviction qui leur sied, sans que le texte vienne de l’intérieur. Les conditions techniques, qui restent très amateurs (la lumière est très laide, les décors, peu seyant), gênent le récit plus qu’ils ne le mettent en valeur, et l’absence presque totale de mise en scène, ces larges plans fixe, qui se rapprochent parfois d’un personnage, sont pensées mais ne mettent à l’œuvre aucune pensée générale du texte. L’execution des mouvements est maladroite.
La pièce se tient, dans une sorte d’emphase dit par le film, dont la tenue du texte, sur un fil, est sans doute l’apport majeur cinématographique à son caractère théâtral. On a que le texte, à peu près rien d’autre, tout est lié au texte. Presque rien n’est montré ni même « mis au devant », sinon le poignard sur l’entrejambe de Noel, ce qui reste à la fois chaste et pervers. Noel est impressionnant de présence dans son film, il tient sa voix et semble parler du texte comme s’il lui venait du fond de sa mémoire.
Pourquoi ne pas avoir tourné dans un vrai couvent ? Il y a une hésitation bizarre entre naturalisme (vraie boite, vrais costume etc) et une tentation de faire tableau, qui n’est pas vraiment mis en œuvre (pas vraiment de plan de frontalité)
Drole d’idée de vouloir monter avec des moyens dérisoires une pièce « réactionnaire », qui surprend par son aspect sexuel marqué, mais reste désuète. On ne saisit pas ce qui, à part le plaisir évident qu’a Noel et Arthur et Axel à jouer la pièce, peut se communiquer de cette pièce.