Film phrases

Victime du destin (The Lawless Breed, 1953)

de Raoul Walsh

Film élégant, efficace, mais qui pâtit de son efficacité par une forme d’avancée pépère, qui paraît sans enjeu, qui fonctionne dans sa convention sans rien y apporter, sauf, comme le note Biette, une vision horizontale et sans illusion des rapports entre les sexes.

La seule belle scène (citée dans Rock Hudson home movies) se trouve vers la fin, lorsque Hudson voit son fils sexy et est ému à cause de l’arme, et qu’il le frappe. Sinon, le film avance à son rythme paisible, l’histoire est traitée avec tant de simplicité (au sens: de simplicité d’âme, d’absence de truc ou de perversité) et donc de naturel descriptif, qu’elle est – honnêtement – ce qu’elle est : chiante et sans attrait, tout comme la vie campagnarde. Walsh – comme le montrait bien Aventures en Birmanie – n’a toujours aucun goût pour la violence (c’est de toute façon le sujet du film : à bas les armes qui tuent; et le corollaire : mon père avait raison).

L’actrice est sans doute plus intéressante que son rôle, et Hudson amollit tout, par une candeur un peu épaisse. Impossible de croire qu’il peut « penser à autre chose », et c’est sans doute le cas.

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