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Une tête bien faite

AH — Une tête bien faite (ou Du mauvais esprit)

(02.XII.24 : rêvé qu’il me laissait un vocal en me disant de venir 3 semaines à Marseille)

L’insistante attirance d’une tête bien faite qu’on ne voit jamais (sapiox, you too !), même si le grain de la voix à vitesse variable d’obsessionnel amusé de ses propres redondances et de son charme dévoile une conscience de « dans le monde »; mystère à éclaircir donc : poussée de fanzouz devant le fantôme de l’opéra (ni dramaturgie ni catégorie : mais vibrance de la voix : rythme et parade (en joue)). La « grande amoureuse » d’une tête bien faite en a donc plein la tête et imite comme le papagai, poussée au cul, son flux, cherchant à se brancher et blablate à son tour sur la piste d’atterrissage où a décollé depuis longtemps l’avion de ses rêves (coller l’auteur à ses productions pour mieux le poisser de son art, ventouse amoureuse, panique dans les yeux d’icelui, dégoût). Quelque chose se communique en mouillant. (De la disparition des grandes hystériques meurtrières de la littérature médicale XIXe-XXe, si obsédées d’un acteur/actrice qu’elles l’accusaient de viol et de harcèlement (heu–) et qui, rouges & tendues, attentaient).

Je remplacerai mon institution par toâ. Qu’est-ce que ça veut dire qu’un corps sans-organes-et-sans-le-reste provoque du désir, suffisamment en tout cas pour se « reconnecter » dans ses moments de libre au site « non pertinente » (testa, bien fait(e)), puis scripturer soi-même comme on ravaude infusé du rythme/du cadre obs.[mettre le suffixe qui convient] de l’autre ? Intelligence magique // jamais loin des délires internet du violongay

Partir de l’institué pour un faire un insitué — dérouiller les codes même si ne pouvoir qu’en partir, et donc trahir ce faisant

Scolies scalaires

(26.XII.24; une assemblée de jeune khâgneux l’invite, Mathieu Dayras pose des questions ; plongé dans la pénombre, je ne le vois pas mais suis tendu vers son visage. J’essaie de le filmer mais l’iphone plante dans la manip et se met en OS 1.0, système très ancien qui m’empêche d’accéder à la caméra. Plus de souvenir de ce qu’il dit, sinon qu’il se réjouis des questions (en insistant, draguant son public un peu artificiellement), surtout des dernières car on ne l’avait jamais interrogé auparavant dessus (la mort ?). Sorti dans la lumière chaude de l’après-midi, je le découvre vieux, le visage creusé comme Steve Buscemi, une voiture arrive (couleurs pimpante, auto des fifties) où je crois apercevoir (ses) femme et enfants, mais ce sont en fait des très vieux de plus de 70 ans qui le rejoignent ; « tiens, il sort avec une vieille ». J’hésite à lui parler et lui proposer de lui envoyer mon livre mais renonce (à quoi bon, il n’est pas séduisant…)

La langue allemande enseigne
[…]
qu’on doit faire attention à ne pas être dupe d’elles quand on parle des choses, celles qu’on voit comme celles qu’on croit voir, celles perçues comme celles conçues, parce qu’elles circulent sous deux formes, deux sens, moins binaires que bifrontes : le Ding (un informe dardé : pierre, gland, chat, chien – toute configuration de la matière animée comme inanimée) et la Sache (une belle et authentique question : une dramatique de gland, un débat sur chat, l’affaire pierre, le souci chien – à chaque fois tout un plat).

Il semble évident que la plupart d’entre nous voit la plupart du temps dans tout – ses cieux comme ses draps – toute une production plutôt que du produit produit. C’est que tous nous dramatisons. Tous faisons de gros, gros efforts de dramaturgie pour ne pas nous cantonner à la vue mais accéder à la vision.

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Or il est facile d’improviser sur la scène (nue) ou la page (blanche) quand on ne les regarde pas comme les plans d’immanence de tous les possibles mais comme des terrains minés de déterminations faites d’attentes. C’est d’autant plus facile quand on a pour objet de saccager la fête d’attentes.

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scolaires, minutie renversée, au poil

Jamais assez libre (ou des carrés)

Je remarque, lisant Tarkos (Morceaux choisis et autres morceaux choisis), que son « Baton » conduit sans doute à l’hylopoème de AH.

« Ce qui lui rappela que les cornes des bouquetins n’étaient jamais que des cheveux très compressés ou, dans l’autre sens, que les cheveux n’étaient jamais que des cornes très aérées. »

– Fred Vargas, Dans les bois éternels

(4.I.25; allongés face à face, nous nous parlons tandis que nos visages se rapprochent, jusqu’au baiser, interrompu : je me réveille)

(Amiens)

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