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Le cul de l’auteur

Le cul de l’auteur

Un jeu à somme nulle : on cherche le cul de l’auteur au fondement du film.

Au fond du fond : le tournage comme spectacle imaginaire pour une jouissance sans limite, reconstituant sa scène en adversaire du film.

Impératif catégorique : l’eau, le bébé, le bain, le siphon, les bords de la baignoire, les carreaux de faïence, les tâches de calcaire, les spots IP44, le grand miroir plein de buée, le long cordon annelé jusqu’au pommeau, l’eau qui stagne, le scutigère perdu, la serviette-éponge, le gant sale, les joints plein de noirs, le tapis de bain mou et les toilettes malpropres =>

— On retiendra de 2024 sa vocifération tout azimutée, l’impréparation de tous.tes devant l’interpellation fli(p/c)ante donc : le babil.

Il ne s’agit pas d’élucider, mais d’un doublage (l’autorité de la voix off); préférer ses objets à ceux des autres, soi, soi, image mise en avant.

La mort de l’auteur se paie malheureusement d’un autre auteur (un train peut en cacher un autre, dans les chaînes des chiens d’internet) en demande visibilité (star system renouvellé, sans persona).

L’image comme mystère rabattue sur le « crime à l’écran » du fantasme — carré dans deux-trois raison d’état (la grosse « commission »), bien informée, suspendues aux lèvres grasses de celleux qui se font fort de dire leurs vérités générales.


Enculer toi, lecteur

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Peter Szendy, Pouvoirs de la lecture, 2022, p. 49
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Szendy, ibid., 51
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Tarkos, Morceaux choisis, p. 364

Sibony, La Haine du désir (p. 91) : « La haine est un espacement de la Chose où le sujet est décollé de tout désir. Le désir, c’est trop partiel; dans la haine, le sujet tout entier devient acte, ou passion en acte »

=> refusant d’analyser, de morceler l’œuvre selon son désir à elle/à nous, les thuriféraires du cul de l’auteur prennent la haine comme moyen de se distancier en se trouvant une identité.

(p. 92) « La haine vise le noyau instable de l’être où le possible prend forme, se nombre, s’articule dans une histoire, un temps vivant. […] la haine au contraire fixe; dans son rythme inerte, elle veut non pas cerner l’objet, mais l’avoir cerné, de tout temps; l’avoir ex-trait, décollé de l’être qui lui donnerait son appui. Le décoller comme unité déterminée. […] L’être visé est justement le seul appui de la haine qui le vise ».

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