Film phrases

Dimanche après-midi (1966-1967)

de Jean-Claude Brisseau

Un des premiers courts de Brisseau, noir et blanc contrasté, petits plans courts et mélancoliques sur une voix off relatant le Freud de l’homme aux rats (cité quasi littéralement) et des bouts de Deuil et mélancolie, pour parler d’un amour rêvé et perdu, d’un homme hésitant au suicide et finalement assassiné par un homme sans nom, dans une sorte de cauchemar lynchien pris dans le affres doucereux de la musique du mépris et de Bach. Des plans de visages éclairés, sans yeux, des plans de ville et la séquence finale avec cette précision réaliste de l’homme qui récupère la clé sur la porte, branche le phono, avant de lancer des coups de couteau sur l’homme (Brisseau ?) qui hurle à la mort. Comme une tentative d’exorcisme de névrose en film, avec un flottement Cocteauien. Le « découpage » est, par essence, mélancolique comme quand il est, comme ici, la brisure du miroir de l’âme, la mise en pièce du monde.

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